« Je rends chaque coup dans la langue de Césaire ». Le texte de rap, entre poésie et récit francophones

Dans le genre musical du rap, le texte est d’une importance cruciale. Cela créée des phénomènes de continuité avec les autres genres poétiques et les genres narratifs, même si demeurent des spécificités de l’expression rap. Se pencher sur la textualité du rap fait considérer une hybridité formelle à l’aune d’une histoire culturelle marquée du sceau du politique, ce qui rejoint la démarche des études francophones. Nous voudrions par ce colloque rendre compte des phénomènes de continuité qui peuvent exister avec les autres genres poétiques et les genres narratifs des littératures francophones, tout en nous montrant sensibles aux spécificités de l’expression rap.

Programme

Jeudi 20 novembre

9h30 : mot d’accueil et d’introduction

10h – 12h : Rap et intertextualité
•    Wendmy Garba, Université virtuelle du Burkina Faso : « De l’intertextualité romanesque à l’oralisation dans le rap de Smarty : héroïsme et espérance en dialogue »
•    Louiza Kadari, Université Sorbonne Nouvelle : « La pratique d’un art triste : le rap du réel »
•    Fadoua Roh, Sorbonne Université : « Casey ou une dialectique de la négritude rythmée »

13h30 – 15h30 : Rap et esthétique plurilingue / pluriculturelle
•    Mohcine Ouhiya, Faculté des lettres et des sciences humaines Saïs-Fès, Maroc : « Étude de l’alternance codique dans le rap français : cas des morceaux des rappeurs d’origine maghrébine » (en ligne)
•    Clovis Okourou, et Marthe Oyane Metogho, Université Omar Bongo de Libreville, Gabon : « Jouer les échelles de l’oralité : Chef Ella et l’hybridité culturelle au Gabon » (en ligne)
•    Olivier Salès, Université Internationale de Floride, États-Unis : « Guérilla linguistique : le multilinguisme comme tactique spatiale dans le rap français »

15h30 – 16h00 : pause

16h00 – 18h00 : Rap et poésie
•    Stéphane Chaudier, Université de Lille : « La profération sacrée dans le rap : “sur des énonciations antiques, faisons des énoncés nouveaux” »
•    Magali Nachtergael, Université Bordeaux Montaigne : « Youssoupha Mabiki, lyricisme engagé et négritude au futur »
•    Léonard Rembert, Université Paul-Valéry Montpellier 3 : « « Le démon du lyricisme » – Lyrisme du crime et crime(s) du lyrisme chez Lino »

Vendredi 21 novembre

09h30 – 10h45 : Narrativité du rap
•    Adrien Cazzetta, Université Libre de Bruxelles, Belgique : « Le « quatre mesures » : une unité narrative pour étudier les punchlines des storytellings raps. »
•    Cyril Vettorato, Université Paris Cité : « La voix narrative : flow et récit dans quelques morceaux de rap français récents »
10h45-11h00 : Pause

11h-12h15 : Postures et mises en scène
•    Keivan Djavazadeh, Université Paris 8 : « Diam’s, rappeuse « black-blanc-beur » ? Une persona entre genre, banlieue et métissage »
•    Francesca Aiuti, Université de Brême, Allemagne : « (Dé)raper les codes : afroféminité et fierté diasporique chez Epoque, entre poétique rap et performativité numérique »

13h30 – 15h30 : Revendiquer ou refuser la posture littéraire : une affaire de stratégie ?
•    Emily Shuman, Radboud Institute for Culture & History, Pays-Bas : « Figures de style à charge et résistance face à la pénalisation dans Regain de tension de la Rumeur »
•    Sérigne Sèye et Aliou Seck, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal : « Passer d’une oralité urbaine à l’autre : l’œuvre de Matador entre rap et slam »
•    Benoît de Courson, Institut Max Planck de criminologie, Freiburg, Suisse : « Un repérage automatique des références dans un grand corpus de lyrics »

15h30 – 15h45 : pause

15h45 – 17h45 : Écrire l’authenticité
•    Julia Cela, Université de Lausanne, Suisse : « Effet d’authenticité et pacte d’écoute. Deuil et récit de classe dans la trilogie JVLIUS »
•    Joachim Mileschi, Université Sorbonne Nouvelle : « Le sigle dans le rap : un stylème d’authentification multidimensionnel et paradoxal, entre marqueur sociolectal et trope discursif »
•    Marion Coste, Sorbonne Université : « La “street credibility” : entre pacte autobiographique et pacte sériel »

Samedi 22 novembre

09h – 11 h : Rap et études postcoloniales
•    Hervé Georger, Université de Princeton, États-Unis : « “Ma gueule est un musée” : le devenir-animal décolonial de Gaël Faye »
•    Jinane Rrguiti, Sorbonne Université : « La mémoire de la langue dans le rap de Booba »
•    Éloïse Brezault, Saint Lawrence University (NY), États-Unis : « “L’Histoire rappée” : Réappropriation des héritages intellectuels africains à travers le Hip Hop sénégalais »
11h-11h15 : pause

11h15 – 12h15 : Rap et écriture de la violence
•    Sara Federico, Université de Sassari, Italie : « “Texte, mon corps”. Mise en discours de la violence chez les rappeuses de Marseille »
•    Carl-Émanuel Rioux, Université du Québec à Montréal : « “Combattre on sait faire que ça” : Lutte de l’oralité et de l’écrit chez Booba »

Organisation

  • Florian Alix, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
  • Virginie Brinker, CPTC – Université de Bourgogne
  • Marion Coste, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
  • Romuald Fonkoua, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
  • Laurence Rosier – Université Libre de Bruxelles

Lieu

  • Sorbonne Université

Salle D306 (salle de la Fresque)

Laboratoire·s

  • CIEF (Centre international d’études francophones)
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